Histoire de Crémarest

cremarest et son histoire

Crémarest s’est appelé Biscopem jusqu’au 13ème siècle, appellation germanique qui signifie «enclos de l’évêque». Mentionné comme Crennemarest en 1369. Ce toponyme médiéval associe le terme « crenna » ou entaille, à « marest », le marais. Ce village est en effet situé sur les bords de la Liane au débouché d’un étroit vallon. Son nom actuel signifierait : « cran à travers les marais ». A l’époque romaine, le Boulonnais, habité par la tribu gauloise des Morins, était une vaste forêt avec des marécages, ce qui a dû compliquer la tâche de l’envahisseur romain. L’église de Crémarest, sous le vocable de Notre Dame de Grâce, fut construite au XIV, XV et XVIème siècle. Sa tour massive de 29,5 mètres est surmontée d’un imposant clocher en ardoises. C’est là qu’en des temps troublés, les villageois venaient se réfugier ; grâce aux cheminées, il était possible de se chauffer et d’y cuisiner. Autrefois, l’église accueillait en pèlerinage de nombreux marins de la côte boulonnaise qui venait offrir un cierge pour se garantir des écueils de l’océan.

Le 25 juin 1662, les villages de Crémarest, Wirwignes et Questreques se révoltèrent pour protester contre les lourdes et injustes impositions établies par le gouvernement de Louis XIV. Deux cents hommes en armes traquèrent et chassèrent les cavaliers royaux occupés à festoyer au château de Wirwignes.
Crémarest possède de nombreux hameaux et lieux-dits dont les appellations ont d’étroits rapports avec le moyen âge: Reclinghen, la Billarderie, la Caurie, l’Epine, la Fresnoye, les Hautes Fontaines, les Communes, le Possart, les Breucqs, la Houblonnerie (qui rappelle la culture du houblon dans la région) Avant Crémarest était essentiellement un centre agricole : Au début des années 1960, on comptait une cinquantaine de fermes. Aujourd’hui, il en reste une dizaine dont 3 spécialisées dans les produits laitiers : Beurre, yaourts, fromage blanc…
Une dizaine d’artisans (maçons, électriciens, plombiers, frigoristes, menuisiers, peintres, paysagistes, exploitants forestiers) composent le tissu économique de la commune.

Ces noms de lieux-dits sont associés à Crémarest : l’Épine Bois – Germillon – Haute Sault – Haute Fontaine – les Prêles – les Amouris – le Pire Aller – Rietz – Billarderie – les Petits Champs – les Creuses – Ferme Magnier – le Possart – la Petite Quénoye – le Montrocq – les Rutoires – les Tuiles – les Communes de Haute Fontaine – les Grandes Coutures – la Sautée – Commune Debreux – le Frêne – la Petite Caurie – la Caurie – Prés Pâques – les Champs de Haute Fontaine – la Houblonnerie – le Rouge Pignon – Grande Campagne – la Frénoye – le Violon – Champs Duhamal – les Champs de Crémarest – la Caury – la Vallée – Grande Quénoye – Pêchoir – l’Ansart – le Cailleuet – Reclinghen – la Cornotte – Ferme de l’Étoile.

L’église :

Nichée au fond de la vallée de la Liane, l’église de Crémarest surprend d’emblée par son imposant clocher. S’il est possible de dater précisément le début de la construction du clocher à 1518, celle de l’édifice dédié au Saint-Esprit  est plus difficile à établir.
Les sources écrites mentionnent des pèlerinages à Notre-Dame de Grâces de Crémarest dès le XII ème siècle. En effet, on venait y prier la Vierge pour le salut des enfants morts sans avoir pu recevoir le baptême.
Les marins boulonnais y venaient également en pèlerinage et ce, jusqu’au siège de Boulogne par les Anglais. Ce sont ces mêmes marins qui ont fait construire la chapelle Notre -Dame de Grâces à la gauche du chœur et dans laquelle on peut encore observer la statue de Notre Dame de Boulogne arrivant dans sa barque en bois.
C’est encore à l’aide des dons des pèlerins que le clocher a été construit dès avril 1518. Ce « beffroi », tel qu’on l’appelait alors du fait de ses dimensions et du rôle qu’il a joué en temps de guerres, est en pierre grise et agrémenté d’une tourelle en pierre et en briques. La population s’y réfugiait et pouvait se chauffer et y cuisiner grâce aux cheminées qu’il renfermait. L’édifice a été abîmé au XVI ème siècle et a donc dû subir de nombreuses restaurations.
Au XVII ème siècle, un fait divers s’est produit lors de la distribution du pain bénit : des gentilshommes qui voulaient tous deux être servis les premiers se sont entretués dans le sanctuaire. Ce qui a valu à la paroisse d’être privée de pain bénit pendant plus de 40 ans. A l’intérieur de l’édifice, on observe encore sur les corniches qui servent de chapiteaux aux piliers de délicates sculptures de personnages sacrés comme Saint Laurent et son gril, Sainte Marguerite sortant du corps du dragon, des martyrs, des centaures, des chimères… La dernière restauration de l’église s’est achevée en 2014.

Les maires de Crémarest de la révolution  à nos jours …

1800-1808 : Mr DELOZIERE Thomas
1808-1813 : Mr HENON Jacques-Marie
1813-1823 : Mr LHOTELLIER Antoine
1823-1830 : Mr COUSIN Louis-Marie
1830-1832 : Mr WATEL Jean-Marie
1832-1840 : Mr FEUTRY Pierre-Louis
1840-1844 : Mr MOLEUX François
1844-1852 : Mr WATEL Jean-Marie
1852-1865 : Mr DELOZIERE Louis
1865-1888 : Mr ANSEL Antoine
1888-1894 : Mr FONTAINE Louis

1894-1896 : Mr BRICHE Victor
1896-1900 : Mr FONTAINE Louis
1900-1908 : Mr COMPIEGNE Antoine
1908-1919 : Mr FERTON Pierre
1919-1944 : Mr TERNISIEN Auguste
1944-1947 : Mr NEUVILLE Henri
1947-1959 : Mr LAMBERT Gustave
1959-1971 : Mr PIERRU Eugène
1971-1983 : Mr MERLIN Martial
Depuis 1983 : Mr PRUDHOMME Claude